Jeune dame pleine de prestance
Dont la beauté ne cesse de me lancer
De me hanter
Prêter moi un peu d'attention
Et daigner répondre à ma supplication
Ne laisser pas le souillon
Que je suis
Plus longtemps
Dans la faim
Dans cette fin
Qui me guette
À chacune de mes pensées
Je deviens emprunt à la tristesse
La mélancolie me poursuit à grande vitesse
Ta présence me manque
Ton rire, tes yeux, ta voix se fait de plus en plus lointaine
Nos échanges ne suffissent plus à combler ce vide
Je me vide
Je me noie malgré les efforts consentis
Je sens s’éloigner ma vie
Je n'arrive plus à garder la tête hors de l'eau
Ma raison est en perdition
Tends-moi ta main
Hisse-moi hors de cette eau sonate
Et hâte-toi
De me serrer dans tes bras
Merveilleuse sirène,
Je me laisserai bercer
Sans lutter par le son de ta voix
Attendant
Non sans crainte ta réponse
S’il doit être
Contraire
A mes attentes
Je t’en prie
Lâche ma main
Et laisse-moi glisser
Tranquillement
Vers les abysses
Où seul Poséidon
Sera témoin de ma déchéance
daniel, Ivry-sur-Seine, le 21/03/11